Pathologies nutritionnelles

Sommaire

Cet article a pour but d'examiner certaines pathologies dont on ne trouve pas la cause. Parmi celles-ci, on citera en premier les troubles de croissance que l'aquariophile ne comprend pas, étant persuadé qu'il propose à ses poissons des aliments de qualité en quantité suffisante et au-delà. Certaines maladies de carence vont même jusqu'à mimer d'autres maladies, parasitaires ou autres. A titre d'exemple, un déficit en vitamine C et en tryptophane (un acide aminé) peut conduire à des déformations de la colonne vertébrale présentant le tableau clinique d'une maladie à myxosporidies. Ceci nous amène à poser la question suivante: comment se peut-il que le calcium et le magnésium, fournis en quantité suffisante, peuvent-ils ne pas être utilisés par le poisson ? On peut alors penser que ces éléments ne sont pas capables de traverser la paroi intestinale pour passer dans la voie sanguine, en étant empêchés par un élément perturbateur figurant dans la ration. Cet élément perturbateur (qui empêchera l'utilisation normale d'un sel minéral, d'un métal, qui détruira une vitamine, un acide gras essentiel...) portera le nom d'élément anti-nutritionnel.

Déficits en sels minéraux

L'acide oxalique

L'imagerie populaire a pendant longtemps véhiculé le mythe de Popeye et de ses épinards riches en fer. On sait depuis assez longtemps qu'il n'en est rien. Non seulement le fer contenu dans les épinards est très peu assimilable par l'homme (2% selon certains auteurs), mais en outre, ce végétal est susceptible d'empêcher l'utilisation par l'organisme d'autres sels minéraux (calcium, magnésium) et de métaux divers (fer, cuivre, zinc,...)

Les épinards font partie d'une famille de plantes qui sont riches en acide oxalique. La feuille de rhubarbe en contient tellement (avec des antraquinones) qu'elle est tout simplement toxique. L'oseille est souvent employée pour farcir des poissons aux nombreuses arêtes: l'acide oxalique qu'il contient réussit à dissoudre le calcium contenu dans ces arêtes: 2,25 mg de cet acide dissolvent 1 mg de calcium. Il se forme alors un complexe acide oxalique-calcium (oxalate de calcium) qui est totalement insoluble dans l'eau et incapable de traverser la muqueuse intestinale: le calcium, bien que présent dans la ration, n'est plus disponible pour le poisson. Il ne fait que "passer" dans le tube digestif des poissons pour être rejeté dans le milieu naturel.

Il en est de même pour le magnésium, dont l'utilité dans la transmission nerveuse est capitale.

L'acide oxalique est susceptible de "complexer" ainsi de nombreux éléments indispensables au développement des poissons, tels que le fer, le cuivre, le zinc, le cobalt, le molybdène... et de former autant d'oxalates différents.

Toutefois, il faut examiner encore plus avant les effets que peut avoir cet acide, selon la quantité ingérée. S'il est quasi-absent de la ration, les minéraux et oligo-éléments non chélatés franchiront la muqueuse intestinale. S'il se trouve en quantité abondante, il pourra chélater tous ces éléments, qui ne traverseront plus la muqueuse intestinale. S'il est présent seul, il passera dans la voie sanguine, se combinera avec le calcium circulant dans le sang et sera la cause de l'apparition de cristaux d'oxalate de calcium (aggravation du risque de calculs rénaux.) Dans ce dernier cas, on parlera de maladie de surcharge.

Quels sont les végétaux qui en contiennent ? Principalment la rhubarbe, l'oseille, les épinards, les baies (mûres), les noisettes et noix, les haricots verts et plus généralement les feuilles à chlorophylle verte. Les épinards ont un autre effet indésirable, entre autres végétaux: ils entravent le captation de l'iode par la thyroïde et sont de ce fait goitrogènes. On pourra avantageusement les remplacer par de la laitue, de l'endive, voire par...rien du tout.

L'acide phytique

Les problèmes liés à la présence de cet acide en alimentation piscicole sont apparus lors de l'abandon des farines animales au profit des farines végétales, après l'apparition de l'Encéphalopathie Spongiforme Bovine (maladie de la "vache folle".) Il n'y a plus, en principe, de farines animales dans les aliments pour poissons de pisciculture destinés à la consommation. Les aliments en paillettes à usage aquariophile en contiennent cependant(farines de poissons et crustacés en particulier.) En revanche, la quantité des protéines issues de farines végétales a considérablement augmenté. On trouve en bonne place les farines de soja, avoine, blé, maïs, pois, lentilles. Les protéines issues de ces végétaux renferment une quantité variable d'acide phytique, lié à du phosphore.

Les pathologies liées à la présence d'acide phytique dans l'alimentation touchent particulièrement le métabolisme du phosphore et du calcium (éléments constitutifs des os), mais également celui du fer, du cuivre, du zinc, du cobalt, du molybdène. L'acide phytique étant préférenciellement présent dans les enveloppes des céréales et des légumes secs, la solution consiste à éliminer des farines l'enveloppe externe (son.) De cette façon, pour ne citer que deux exemples, la farine de germe de blé permet une assimilation accrue du phosphore chez le poisson rouge (<50% de l'apport alimentaire), la levure de bière, 90% et plus.

Il est donc déconseillé d'utiliser des farines "complètes" de céréales ou les légumes secs. La levure de bière est un aliment de choix, bien que peu attractant.

Surcharges en minéraux

L'aquariophile est toujours désireux de fournir à ses poissons une ration "équilibrée" et il ne ménage pas ses soins pour leur apporter vitamines et sels minéraux. En la matière, comme dans beaucoup d'autres, le mieux est l'ennemi du bien.

Il faut prendre en considération deux faits: hormis quelques espèces, les poissons tropicaux vivent dans des eaux très peu chargées en sels minéraux. De plus, une partie de ces sels minéraux passe directement de l'eau dans l'organisme du poisson, par transport passif au niveau des branchies. Un complément en sels minéraux est-il vraiment indispensable ? Nous avons peu de données sur les besoins des poissons tropicaux. Des études ont été menées sur les poissons de consommation dans les "pays développés" et la conclusion est irréfutable: non seulement cette supplémentation est inutile dans la majorité des cas, mais elle peut être nuisible et entraîner des maladies...de carence. Le poisson suralimenté en calcium ne fixe plus celui-ci. On peut envisager un dérèglement du système de "feedback" des hormones thyroïdiennes et parathyroïdiennes (calcitonine.) A titre d'exemple, la quantité de calcium nécessaire au développement normal d'une truite ne doit pas dépasser 0,3% du poids de la ration. Ce calcium intervient à bien des niveaux, mais sa principale utilité est de maintenir l'intégrité du squelette du poisson (sous forme de phosphate.) L'os est constitué de deux éléments distincts: le phosphate de calcium, qui se régénère constamment, et l'osséine, une protéine qui forme un "filet" dans lequel sont piégés les molécules de phosphate de calcium. C'est d'ailleurs cette partie de l'os qui sert à la préparation de la gélatine alimentaire. On peut donc imaginer que l'absence ou l'insuffisance de cette protéine (surtout chez les jeunes) est un facteur limitant la fixation du calcium. Quoi qu'il en soit, on imagine que quelques daphnies ou artémias suffisent à couvrir les besoins en calcium et magnésium du poisson journellement. Il est même difficile de fabriquer un aliment qui ne dépasse pas la teneur recommandée. Une supplémentation en calcium est donc totalement inutile. En cas d'insuffisance en calcium, mieux vaut en ajouter à l'eau de l'aquarium que dans la nourriture. Le phosphore est présent dans toutes les "viandes" et ne nécessite pas davantage de supplémentation.

Les oligo-éléments

Là non plus, il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Comme leur nom l'indique, ce sont des éléments qui se rencontrent en concentration infime dans la nature. Ils n'en sont pas moins indispensables dans bon nombre de réactions de catalysation et participent à la formation d'acides aminés nécessaires à la synthèse des protéines. On connaît assez mal leur importance dans la nutrition des poissons, mais, comme ils se trouvent dans les eaux libres, on peut supposer que chez les poissons, leur rôle est identique à celui qu'ils jouent chez les animaux supérieurs. Les éléments principaux sont le fer, le cuivre, le zinc, le manganèse, le cobalt, l'iode, le molybdène, le sélénium... Les besoins (qui sont de l'ordre du µg par kilo sont largement couverts par l'alimentation et par l'eau. De rares cas de carence en iode ont été rapportés. Les symptômes ne peuvent pas passer inaperçus puisque la glande thyroïde est hyperplasique et va même jusqu'à dépasser des ouïes du poisson. L'administation d'iode dans la nourriture ou dans l'eau est alors inévitable, mais sans jamais perdre de vue qu'il s'agit d'une maladie au sens strict, qui pourra ne toucher qu'un seul poisson sur toute une population.

Quels oligo-éléments ? A titre personnel, j'utilise la méthode suivante: j'achète un produit "éléments traces" utilisé en aquariophilie marine, je divise la quantité recommandée par 10 et je l'ajoute chaque semaine dans mes bacs.

Carences en vitamines

Elles seront exceptionnelles dans nos aquariums. Toutefois, il faut également noter que les hypervitaminoses sont plus dangereuses que les carences légères.

En ce qui concerne les effets de la congélation sur les aliments, il semble que ce mode de conservation n'altère pas les vitamines, contrairement à la cuisson. Mais il existe des exceptions à cette règle. Ainsi, l'ovalbumine (blanc d'oeuf) si elle n'est pas cuite, se lie avec la vitamine H ou B8 (biotine), et l'empêche de jouer son rôle. Les farines de soja provoquent également des défauts d'assimilation de cette vitamine.

La vitamine A

En raison de son nom usuel (pro-vitamine A, rétinol, Bêta-carotène), on lui attribue, à juste titre, un grand rôle dans la fonction visuelle. Sa carence se traduit par des problèmes oculaires (crainte de la lumière, perte de la vision.) Comme on peut le penser, sa carence n'a pas fait l'objet d'étude sur toutes les espèces de poissons, mais on peut généralement constater une dégénérescence de la rétine, parfois une exophtalmie, parfois une anémie et des hémorragies des nageoires chez les cyprinidés. Le principal effet de carence est un ralentissement de la croissance du poisson.

La vitamine A est active à de très basses concentrations. Elle se présente sous diverses formes. Il s'agit d'une vitamine présente aussi bien dans le règne animal que végétal: les crustacés en sont riches, de même que les carottes, le jaune d'oeuf et même le fromage.

La carotte, même cuite, fournira suffisamment de carotène. On le retrouvera également dans les abricots et pruneaux secs, melons, potirons, tomates, mâche.

La vitamine C

Elle pose un problème particulier: étant très soluble dans l'eau, elle disparaît pratiquement totalement des aliments "secs" dès leur introduction dans l'eau de l'aquarium. Ces aliments sont supplémentés en L-ascorbyl-2-polyphosphate, qui mime l'action de la vitamine C. Mais, il y a "polyphosphates" :-(( Pour les plus exigeants, on peut conseiller l'ascorbate de calcium, mais attention aux hypervitaminoses !

Certains aquariophiles ajoutent directement de la vitamine C dans leurs aquariums. On ignore si cette méthode est utile ou non. Il semble plus raisonnable de fournir des végétaux ou fruits (banane, courgette, cresson, pomme de terre (même cuite à la vapeur), fraise. En principe, c'est la cerise qui en contient le plus: elle pourra être donnée après avoir été épluchée (et dénoyautée.) Il est probable que, dans la nature, les poissons tirent cette vitamine de fruits divers tombés dans l'eau, des végétaux aquatiques ou des algues planctoniques. La spiruline pourra trouver là une utilité.

La vitamine D (Cholécalciférol)

Son rôle et sa présence restent une énigme chez les poissons. La synthèse de cette vitamine (que certains assimilent davantage à une hormone) se fait à partir du cholestérol et en présence de lumière. On a pourtant retrouvé cette vitamine chez les poissons des grands fonds. En outre, il a été constaté que son absence totale ne préjudiciait en rien à l'utilisation du calcium, contrairement à ce qui se produit chez les mammifères chez qui elle détermine le "rachitisme". D'autres auteurs affirmant le contraire, cette vitamine pourra être puisée dans les huiles (lipides), nécessaires dans l'alimentation des poissons.

La vitamine E (Tocophérol)

Soluble dans les graisses, mais insoluble dans l'eau, comme la vitamine C, elle joue un rôle antioxydant. Elle est particulièrement présente dans l'huile de poisson (huile de foie de morue), l'huile de germe de blé. Ses propriétés protègent les acides gras essentiels ou non contre l'oxydation. Son action sera évoquée au chapitre des acides gras. Sa carence chez les poissons est très rare, et le danger viendrait plutôt d'une hypervitaminose.

Les Vitamines du groupe B

Ces vitamines ont reçu d'autres appellations maintenant officielles, si bien que la numérotation ancienne n'a plus lieu d'être. Ainsi, la vitamine B1 est devenue "Thiamine" ...

  • Vitamine B1 (thiamine)
  • Vitamine B2 (riboflavine)
  • Vitamine B3 (nicotinamide)
  • Vitamine B5 (acide pantothénique)
  • Vitamine B6 (pyridoxine)
  • Vitamine B8 (vitamine H ou biotine)
  • Vitamine B9 (acide folique)
  • Vitamine B12 (cyanocobalamine)

Les vitamines "B" ont la particularité d'être plus ou moins solubles dans l'eau (hydrosolubles), contrairement à celles que nous venons de voir qui ne sont solubles que dans les graisses hormis la vitamine C.)

On connaît peu de substances "antivitaminiques B". Certaines ont cependant pu être mise en évidence car étant à l'origine d'une carence chez les poissons.

antivitamine B1 - thiaminase. Cette substance se rencontre principalement dans la chair des poissons et des coquillages. Il n'y a pas d'autre solution que de cuire cette viande et de la supplémenter ensuite en Thiamine.

La Biotine se lie irréversiblement avec le blanc d'oeuf (antibiotine.) Sa carence se manifeste par des troubles neurologiques, dûs a une synthèse insuffisante des cathécolamines (adrénaline et noradrénaline) et de la sérotonine.

Pour les autres vitamines du groupe, il semble que seuls les graines de soja et de lin puissent jouer le rôle d'anti-vitamines.

Les carences en acide folique et cyanocobolamine se traduisent par une anémie.

Mentionnons pour clore ce chapitre, et sans entrer dans le détail, que les insuffisances vitaminiques se traduisent toutes par une croissance anormalement insuffisante des poissons et pas une mauvaise utilisation des aliments. Bien que notre hobby soit éloigné de toutes considérations de rentabilité, nous ne devons pas moins veiller à ce que nos poissons aient une croissance optimale, surtout dès la nage libre, afin de nous assurer le maximum de chances de produire quelques sujets de qualité par la suite.

Les lipides - acides gras insaturés, acides gras essentiels

Avant d'examiner les éventuelles carences à l'origine de pathologies ches les poissons, essayons d'y voir un peu plus clair sur les appellations des "acides gras".

Ce sont tous des lipides (graisses ou huiles), c'est-à-dire des éléments ayant pour "squelette" une chaîne carbonée plus ou moins longue sur laquelle s'ajoutent des atomes d'hydrogène et d'oxygène. Tout le monde a entendu parler des "oméga-3" ou "oméga-6". Cette numérotation concerne surtout le chimiste ou le biologiste dans la nomenclature des acides gras.

Les meilleurs acides gras sont ceux qui possèdent la chaîne de carbone la plus longue possible. Chez les mammifères, un rapport oméga-3/oméga-6 de 2/1 est idéal (deux tiers d'oméga-3 pour un tiers d'oméga-6.) La proportion est totalement inversée chez les poissons d'eau froide (2/3 oméga-3, 1/3 oméga-6.)

Les acides gras essentiels

Pourquoi cette appellation ? Tout d'abord parce qu'ils sont indispensables et qu'ils ne peuvent être synthétisés par l'organisme ou en trop faible quantité: une source extérieure est donc indispensable.

Leur rôle

Ils assurent principalement la stabilité de la structure des parois cellulaires, la synthèse de "messagers" entre les cellules, et surtout, un renforcement du système immunitaire.

Les acides gras de choix

Bien que les poissons soient capables de transformer des acides gras à courtes chaînes en acides gras à chaînes plus longues, il est préférable, pour des raisons d' "économie énergétique" de fournir directement des acides gras essentiels comportant au moins 20 atomes de carbone.

Parmi ceux-ci, les acides éicosapentaènoïque (EPA) à 20 atomes de carbone ou docosahexaènoïque (DHA) à 22 atomes de carbone seront utilisés, car faciles à trouver dans la nature: l'huile de germe de blé ou l'huile de poissons conviendront parfaitement. Il est à noter que plus les poissons vivent dans une eau chaude, et moins leur demande en acides gras essentiels est élévée. Elle ne devrait pas dépasser 2% de la ration (en poids.)

Il n'y a pas de signes particuliers de carence en acides gras essentiels, si ce n'est un ralentissement de la croissance et une vulnérabilité particulière aux maladies. Les acides gras essentiels sont en effet les précurseurs de protéines intervenant dans la réponse immunitaire: prostaglandines, leucotriènes et proteines du complément.

Les sources d'acides gras

Tous les aliments en contiennent, mais parfois à des doses extrêmement faibles, et donc insuffisantes. L'ajout d'huile de poisson (ou de foie de morue) à la ration sera donc recommandée.

Conclusion

Il n'a pas été ici question d'examiner le régime alimentaire de tel ou tel poisson en particulier. La tâche serait d'ailleurs impossible, vu le nombre de poissons d'ornement susceptibles de figurer dans les aquariums. Qu'y a-t-il de commun entre un piranha essentiellement carnivore et un locaridé, ventousé sur son rocher, occupé à râcler les algues du matin au soir.

De même, tous les éléments antinutritionnels n'ont pas été passés en revue. Depuis le délaissement des farines d'animaux supérieurs (bovins, ovins, caprins), et même avant, les fabricants d'aliments ont été obligés de rechercher de nouvelles sources de protéines. Les végétaux ont été essentiellement utilisés comme matières premières (blé, maïs, soja, tourteaux de protéagineux.) Or ceux-ci contiennnent de nombreux éléments antinutritionnels. Pour remédier à ces inconvénients, ces matières premières nécessitent des traitements (chauffage, extrusion), techniques qui ne sont pas à la portée de l'amateur. Pour éviter l'accumulation de ces éléments antinutritionnels dans la ration, l'idéal est de fournir des sources aussi variées que possible. Imaginons un humain dégustant chaque jour la même "bouillie" maison ! Outre la lassitude, l'apparition de carences serait inévitable. La diversification des menus chez les poissons est tout aussi indispensable: dans la nature, ceux-ci disposent d'une alimentation, sinon abondante, du moins couvrant tous leurs besoins en minéraux, vitamines, protéines, lipides, hydrates de carbone... Nous ne pouvons pas, même avec les meilleures intentions du monde, donner la formule d'une pâtée maison rigoureusement équilibrée, tout simplement parce que nous ne disposons pas des moyens nécessaires, par exemple pour obtenir des vitamines non dégradables, des acides aminés ou des acides gras essentiels non oxydables (certains sont toxiques.) Il s'agit là d'une chimie qui a sa place au laboratoire, pas dans sur la table d'une cuisine.

Les aliments du commerce, en flocons ou pailettes ne devraient pas être délaissées et être distribuées au moins une fois par jour. Toutefois, ceux-ci doivent également faire l'objet d'une série de précautions: ne jamais laisser le pot sur la galerie de l'aquarium, à l'humidité ou à la lumière; préférer les petits conditionnements qui seront consommés bien avant la date de péremption, quitte à acheter plusieurs marques d'aliments, en fonction des besoins de la population de son bac.

Pour les recettes "maison", ne convient-il pas d'en préparer plusieurs ? Voire de mixer des matières premières diverses sans les mélanger, et de les distribuer à tour de rôle ? Par exemple, rien n'interdit de préparer un sachet de coeur de boeuf haché, un autre de poisson, un autre de crevettes, un autre de coquillages, etc... En ajoutant ces aliments, ceux qui se trouvent à l'état vivant ou congelé dans le commerce, et les aliments en paillettes, nous avons plus de chances de couvrir tous les besoins vitaux de nos chers compagnons à écailles. Et de limiter les méfaits des éléments anti-nutritionnels !

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